2020, sur le podium des années les plus chaudes

Ingi Amr Samedi 19 Décembre 2020-12:15:27 Environnement
2020, sur le podium des années les plus chaudes
2020, sur le podium des années les plus chaudes

2020 s’annonce comme l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées, et il y a un risque que la hausse du mercure dépasse les 1,5°C, seuil gravé dans le marbre de l’Accord de Paris, d’ici à 2024, alerte l’ONU, selon l’AFP. « L’équilibre écologique de la planète est rompu » et « l’humanité fait la guerre à la nature, c’est suicidaire », a dénoncé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, réclamant que le sommet du 12 décembre pour marquer le 5e anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat permette de déclencher un véritable mouvement. La Nouvelle-Zélande n’a pas attendu, proclamant l’état d’”urgence climatique”. Le pays, dont les côtes sont menacées par le réchauffement, suit un mouvement lancé le 1er mai 2019 par le Parlement britannique, suivi par l’Irlande. « Faire la paix avec la nature doit “être la priorité absolue pour tout le monde, partout », a lancé le chef de l’ONU, en se félicitant des premiers engagements envers la neutralité carbone émis par la Chine, l’Union européenne, le Japon ou la Corée du Sud. Selon le rapport annuel provisoire de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur l’état du climat mondial, la décennie qui s’achève sera la plus chaude jamais observée, de même que les six années écoulées depuis 2015. Selon les données provisoires, 2020 atteint le deuxième rang des années les plus chaudes, après 2016 et avant 2019, avec une température moyenne mondiale entre janvier et octobre supérieure d’environ 1,2°C à celle de la période de référence 18501900-. La différence entre ces trois années est cependant faible et le classement exact pourrait changer une fois les données disponibles pour l’année entière, précise l’OMM. « Les années de chaleur record ont généralement coïncidé avec un fort épisode El Niño, comme ce fut le cas en 2016. La Niña a tendance à refroidir les températures mondiales, mais l’anomalie apparue cette année n’a pas suffi à freiner le réchauffement », a déclaré le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas. 

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